Je viens de savoir que Françoise VANDENBUSSCHE a été distinguée (... elle le mérite) le 22 Novembre 2010 à l’hôtel Hilton à Paris pour son oeuvre lors du congrès annuel ayant pour thème "La créativité et l’innovation Française en chirurgie plastique reconstructrice et esthétique".
Ayant su faire progresser cette spécialité et transmettre son savoir aux jeunes docteurs, elle y a reçu un trophée symbolisant la reconnaissance de la société SOF.CPRE (Société Française de chirurgie plastique reconstructrice et esthétique).
Cette spécialité chirurgicale qui n’existait pas quand elle a commencé la médecine et qu’elle a créée à Lille. Elle a d’ailleurs obtenu la première agrégation de chirurgie en cette spécialité en 1972, puis elle a présidé cette Société française de la spécialité en 1994 et continue à y aller tous les ans en Novembre.
C’est donc avec quelque 7 mois de retard que nous relayons cette information qui nous a apparu suffisamment importante pour qu’elle soit publiée dans le site et la page la concernant. Toutes nos félicitations, Françoise (où "Maître"), pour cette distinction qui vous honore fort logiquement puisqu’ayant permis à cette spécialité d’évoluer.
(de la part de la mairie : le 23 Juin 2011)
Voici un poème (de circonstance pour le mois de Novembre) de Françoise paru dans "Vibrations" en 2010 :
Ma boule d’or géante tranchait sur l’horizon de la terre flamande.
Le ciel bordait le sol d’un large ruban blanc ligné de franges grises, festonnant un nuage, ourlant le jour des Saints en un ciel de saison.
Le lieu était désert ; les tombes jubilaient sous ce poids florifére posé en souvenir par des passants chagrins.
Une prairie juteuse, vierge encore de gelée jouxtait le lieu serein.
Six animaux divers occupaient le terrain :
- une pie en habit sautillait sous les pieds d’un grand veau en livrée noire et blanche, en copie de l’oiseau
- un hongre "isabelle" fauchait à grandes dents l’herbe haute en rosée ;
- un âne de Provence perdu en Hauts de France portant sa croix au dos, noire sur son poil gris leva vers moi la tête ...
Je n’avais pas "sa pomme", il vint pour la caresse.
- un gros poney fessu arqué d’un dos porteur soyeux, criniére altiére paissait son territoire tout proche d’une chévre, amie à l’évidence, qui mâchait de travers son herbe d’abondance en me fixant en face de ses yeux de faïence.
La terre était sereine et le cirque animal distrayait fort ma mère sous sa pierre tombale.
C’était un bon endroit pour sa fin dans la terre, en belle compagnie, un trés grand Christ blanc étendaient ses longs bras sur le jardin de fleurs, de pierres et d’animaux, en ce jour de mémoire dans ce charmant cimetiére.
(écrit le 1/11/2000 à Camphin en Pévèle et offert aux camphinois pour le 1/11/2009)
Françoise VANDENBUSSCHE naît à Croix (59) le 5 Janvier 1941, côté cour et faubourg pauvre, dans un temps de bruits de bottes, de bombes et de guerre. L’enfance est rude, brutale même, mais la lecture précoce lui ouvre tôt en saison les éblouissements de ce plaisir sans fin. Sept années de pension bienvenues à Sainte Odile de Lambersart la mènent à un bac latin-grec et philosophie.
La suite est moins classique avec de longues études de médecine qui en feront, fort jeune (à 32 ans) une agrégée de chirurgie.
Elle créera au CHU de Lille l’un des premiers Service de Chirurgie Plastique Reconstructive en France, conjoint au centre des grands brûlés. Ses patients et ses étudiants sont ses enfants et sa vie. Elle démissionnera de ce poste envié en 1983, par désaccord avec les orientations données à la médecine dont elle prédit toutes les dérives.
Elle vit alors en exercice privé 18 nouvelles années d’un travail fou, de voyages et de conférences de par le monde, tout en s’adonnant à la peinture, avec un retour progressif à ses amours littéraires initiales.
Un gros accident de santé lui fera poser son bistouri d’un coup et d’un seul. L’écriture la sauvera et la remettra de quelques flirts serrés avec la mort. Elle parle d’ailleurs, ici et là, avec sagesse et de façon positive.
Cet épilogue de vie nous a déjà donné sept livres.
3 édités au Canada aux éditions Anne SIGIER :
L’ESCARPIN en 1999 : 144 pages de poèmes légers
BOUCLES et CONFINS en 2000 : 120 pages de poèmes profonds
FRAGMENTS DE VIE - FRAGMENTS DE FEMME en 2002 : 226 pages de flashs mémoriels émotionnels sur sa vie (disponible chez l’auteur).
4 livres récents édités en France aux éditions Bénévent à Nice, distribué par DAUDIN (par Dilicom- les libraires doivent contacter Madame Leroux au 01 30 48 74 74 chez DAUDIN) :
D’INCROYABLES HISTOIRES ORDINAIRES en 2005 : 296 pages. C’est un livre d’amitié(s) et d’exploration de mémoire(s). On y voyage beaucoup dans des histoires de vies réelles et incroyables de la région Nord ou d’ailleurs, trajectoire unique chaque fois, croisant la grande Histoire et nous faisant parcourir la terre entière. C’est chaleureux, authentique et drôle.
COINCIDENCES Tome 1 en 2006 : 167 pages. Ouvre une trilogie de contes et fables pour adultes. Sur un tout autre registre, elle y revisite à sa façon et avec sa longue expérience humaine des faits de Société ordinaires ou particuliers avec des extrapolations souvent surprenantes. Une fable vient conclure chaque conte.
CHAOS Tome 2 de cette trilogie en 2007 : 190 pages qui poursuivent cette exploration contée et parfois sombre des familles recomposées actuelles, d’un crime possible, d’un clonage humain dramatique. Chacune de ces histoires touche notre quotidien ou notre futur proche en civilisation chaotique.
DELIRES Tome 3 de cette trilogie en février 2008 : 260 pages. Le "délire" n’est jamais qu’une interprétation subjective ou remaniée des faits. Freud y voit même ... une "tentative de guérison et de reconstruction du monde".
L’ANGE et LA SIRENE Signes et prémonitions en Février 2009 : 148 pages. Ce huitiéme livre surprend autant que les autres : par sa marginalité psychologique argumentée ... ; avec un changement radical de genre, par rapport à sa derniére trilogie de Société : Coïncidences, Chaos et Délires.
VIBRATIONS ou brume et lumière des mots : 9éme livre paru en 2010. Françoise VANDENBUSSCHE revient à son genre littéraire de prédilection : la poésie. Tout un programme en textes courts d’une page chacun, à lire ... dans un désordre éclairé !
C’est avec l’aimable autorisation de Françoise VANDENBUSSCHE que la commune de Camphin a mis en page d’accueil une reproduction de l’une de ses œuvres aquarelles de la mairie et de la place de l’église. Nous la remercions chaleureusement.