Camphin-en-Pévèle

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Site officiel de la commune de Camphin-en-Pévèle

La CUMA


Le bâtiment de la CUMA

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Photo CUMA

Vous connaissez sans doute ce bâtiment à l’angle de la rue Louis Carrette et de la rue de Cysoing. Son origine date du 26 juillet 1945. Quelques agriculteurs de la commune qui veulent se moderniser créent une coopérative, la C.U.M.A. (Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole). Elle va leur permettre d’acheter et d’utiliser du matériel moderne en commun. Ces agriculteurs novateurs sont : Gérard Fourmestraux, son frère Jean, Raymond Fiévet, les Flourez (Henri Père, Henri Fils et Louis), Alfred Cimetière, Henri Carette, Hector Lepoutre, Maurice Descatoire et Félix Schipman le premier dirigeant. Très vite le besoin d’un local se fait sentir : il est en effet peu pratique d’avoir l’outillage éparpillé chez l’un ou l’autre des adhérents. Le bâtiment que vous connaissez (photo page précédente) est construit vers 1947 à l’angle de la rue de Cysoing et de la rue Louis Carrette (rue de la Croix à l’époque). Il permet aussi d’installer, dans la travée gauche, un atelier pour réparer et entretenir le matériel. En 1954, Jules Dewavrin, jeune marié, s’installe à Camphin et y fit toute sa carrière de génial mécano. Il ne se contente pas d’entretenir et réparer le matériel, il le modifie, l’améliore et même invente des machines.

Par la suite, la CUMA regroupe de nombreux adhérents : une majorité d’agriculteurs et d’endiviers de Camphin et des environs. Ils disposent d’un matériel récent immédiatement utilisable, sans débourser ou emprunter de grosses sommes. La surface des exploitations de l’époque ne justifiait pas de posséder un matériel personnel à n’utiliser que quelques jours par an. Particularité de cette CUMA : le matériel était loué à l’heure ou à l’hectare, toujours avec un chauffeur. Parmi les plus célèbres : Jules Dewavrin, Jean-Pierre Gille, Albert Liénart, Marcel Mondé, Ovide Delemarle, Gérard Lepers, Albert Lambin, Gérard Pennel, Jules Dewailly, et Robert Bouckuit.

Au milieu des années 50, le bâtiment devient en outre un lieu de divertissement annuel celui de ‘’la foire aux plaisirs’’, la kermesse de l’école des filles. Jusque là, elle se déroulait dans le bois et le château. Après sa démolition, la C.U.M.A. accueillit donc les réjouissances de la ‘’foire aux plaisirs’’, chaque année, fin août. Alors imaginez, maintenant, le branle-bas de combat : on enlevait tout (tracteurs, machines, outillage), on nettoyait tout (enfin presque) et on aménageait tables, chaises, buvette, décoration, matériel de cuisine etc… La partie atelier était clôturée par un grillage. Son sol bétonné devenait piste de danse, avec orchestre, s’il vous plaît ! Malgré un bon coup de balai, quand on valsait « cha fesot aussi valseu l’poussire ». Dans le reste du bâtiment en terre battue, un peu de sciure sur les taches d’huile et de graisse et c’était bon ! Le quai à l’intérieur servait de scène pour les animations de l’après-midi. Bien entendu, à l’époque, on ne parlait pas d’autorisations, d’extincteurs, d’issues de secours, de normes de sécurité, etc… Pour les toilettes des hommes, pas de problème, c’était dehors contre le mur ; pour les dames, c’était plus compliqué, il y avait bien le WC des ouvriers de la C.U.M.A., mais, vous imaginez bien que…

Gérard LEROY


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